AUTRES EDITEURS – AUTRES LIVRES


Elliott ARNOLD. LA FLÈCHE BRISÉE. Blood Brother. Éditions Télémaque. 2013. 538 pages. 23x15. Broché. Préface de Olivier Delavault. Introduction de l’auteur. Remerciements de l’éditeur. Reproduction en couleurs au verso de la page de couverture des trois DVD western – production Sidonis/Calysta - issus du roman d’Elliott Arnold : Au mépris des lois – La Flèche brisée – Taza fils de Cochise. Reproductions en couleurs au recto de la dernière page de couverture des anciennes éditions américaines, française et allemande. 23 Euros.

Ce roman historique d’Elliott Arnold a constitué, dès sa parution en 1947 aux États-Unis, un événement majeur. En effet, pour la première fois, un roman grand public sur les Indiens d’Amérique du Nord, relate les faits, avec exactitude prenant en compte tous les avis et notamment ceux qui prévalent du côté des Indiens en l’occurrence ici, les Apaches et plus particulièrement les Chiricahuas commandés par leur chef le plus emblématique et redoutés d’alors, celui qui fut loyal, craint et respecté : Cochise. Ce livre est son histoire.
Lorsqu’en 1848 le traité de Guadelupe Hidalgo, conclu entre les États-Unis et le Mexique, modifie le tracé de la frontière, et qu’une grande partie nord du Mexique devient un l’État de l’Arizona, toutes les parties sont consultées ; on oublie simplement de demander l’avis, ou juste d’informer les premier habitants de la régions : les Indiens et surtout les Apaches. Tout à coup, la grande partie de ceux qui demeurent dans leurs montagnes et leurs forêts natales tout au nord du Mexique, deviennent « citoyens » américains.
En cette fin des années 1840, la tribu des Apaches chiricahuas est la plus belliqueuse et Cochise est au fait de sa puissance ; il est le seul chef à pouvoir rallier sur son nom d’autres bandes chiricahuas et mieux encore, d’autres tribus apaches.
Intelligent, intuitif mais aussi stratège hors-pairs, Cochise saura très vite faire la différence entre l’ennemi héréditaire mexicain et les nouveaux venus, les Américains. Il comprend vite que, pour les intérêts des Chiricahuas, leur chance de survie face au nombre, il doit faire la paix avec ces derniers. Son peuple a combattu le Mexique depuis presque deux siècles. Quelques revers, beaucoup de victoires. Mais Cochise perçoit autrement les Américains. Il veut négocier une paix avec eux. Il y parvient en 1857. Cependant, en février 1861, suite à l’enlèvement de l’enfant d’un fermier, les Chiricahuas sont accusés à tort du rapt. Pour arranger le tout, l’officier avec lequel Cochise avait conclu une paix et avec qui il s’entendait bien vient d’être muté dans l’Est. Son remplaçant, un militaire désabusé va laisser un sous-lieutenant commettre l’irréparable et déclencher la célèbre guerre de Cochise qui va durer dix ans. C’est en rencontrant Thomas J. Jeffords, un prospecteur qui connaît bien les Apaches et qui est entre temps devenu responsable du bon fonctionnement du courrier à Tucson, que Cochise, après avoir fraternisé avec lui jusqu’à échanger leur sang, signera en 1872, pour sauver les siens de l’extinction, une paix définitive avec le général Oliver Otis Howard, représentant officiel du président Ulysses S. Grant. La vie dans la réserve va être pénible. Les rations promises n’arrivent pas comme il faudrait, surtout en hiver. Beaucoup n’aiment pas cette paix tant du côté des Blancs qui veulent exterminer les Apaches que du côté des Apaches les plus rétifs à la paix comme Geronimo. Néanmoins, ayant tenu sa parole, Cochise mourra « en paix », dans sa réserve, en juin 1874.
La Flèche brisée, de son titre original Blood Brother, demeure aujourd’hui avec quelques rares autres, un des romans les plus vastes et des plus fiables tant pour l’histoire que pour sa crédibilité ethnographique. Il a été traduit en plusieurs langues. Lorsqu’en 1950 Delmer Daves porte l’œuvre d’Elliott Arnold à l’écran, il en fit, dans l’histoire du cinéma le premier film, le premier western, qui réhabilita les Indiens.

Elliott Arnold né en 1912 à New-York est mort en 1980. Après une grande carrière dans le journalisme, le reportage et l’US Air Force, il écrit et publie de nombreux romans traduits dans de nombreux pays. Avec Gary Jennings, l’auteur d’Azteca et des romans qui suivent, (voir rubrique du présent site « Les grands romans historiques de Gary Jennings », Elliott Arnold demeure un des meilleurs auteurs américains de romans historiques sérieux et très documentés.

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Elliott ARNOLD. LE TEMPS DES GRINGOS. Times of the Gringos. Éditions Phébus. Collection « D’Aujourd’hui Étranger ». 1999. 632 pages. 21x14. Notice et portrait concernant l’auteur. Note liminaire. Préface de Thierry Chevrier. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Christiane Fabien. 25,76 Euros.

« Épisode peu connu de l'histoire des États-Unis, la conquête puis l'annexion du Nouveau-Mexique par les Américains forment la toile de fond de ce roman. Gringo est le terme de mépris employé par les Mexicain parlant des Yankees envahisseurs et tel est le sujet de ce livre : la rivalité entre partisans et adversaires du rattachement du Nouveau-Mexique aux États-Unis. Cette province septentrionale du Mexique était alors sous l'autorité de Don Miguel Armijo, issu du peuple et c'est grâce à lui et aux Indiens et à des intrigues qu'il parvint au pouvoir. À peine gouverneur il trahit et s'allie aux aristocrates fortunés - les ricos - de la décadente Santa-Fé cherchant alors à séduire Soledad Abreu dont le nom symbolise cette noblesse à laquelle il inspire. Mais Soledad est fidèle aux traditions de sa caste et épouse Don Esquipula Caballero qui hait Armijo ». Très documenté, ce grand texte n'oublie pas non plus les Indiens des Pueblos et le nom du chef Popé qui avait été à l’origine de leur révolte en 1680.

Elliott Arnold a écrit de nombreux romans, à l’instar d’un Gary Jennings, très documentés. Il est notamment spécialisé sur l’histoire du sud ouest américain, bien qu’il ait écrit un roman sur l’aviation militaire.

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Isabelle BRUNO. YOURTES ET TIPIS. Éditions Hoëbeke. Collection « Art de vivre ». 2003. 190 pages. Photographies en couleurs. Broché. 29,50 Euros.

« Yourtes et Tipis entraîne le lecteur au royaume de l'enfance et de l'imagination créatrice. Dans le sillage des hardis cavaliers mongols et des intrépides Indiens des Plaines d'Amérique c'est un magnifique voyage parmi ces peuples nomades que ce livre propose. Leur habitat, qui sait allier confort et légèreté, sécurité et mobilité dans une recherche de beauté et d'harmonie avec la nature, est particulièrement présenté ici. Les yourtes d'Asie centrale et de Mongolie, ou les tipis d'Amérique du Nord permettent de multiples variations. Ils peuvent offrir un abri saisonnier le temps d'une immersion en pleine nature, devenir une annexe indépendante de la maison pour recevoir des amis ou pour soi-même, se transformer en lieux de rencontres et de créations artistiques. Nous avons laissé la parole à ceux qui ont ainsi adopté et adapté yourtes et tipis : fabricants, organisateurs de vacances ou de campements, artistes ou simples particuliers. Leur expérience et leurs témoignages en inciteront peut-être d'autres à se familiariser avec cet habitat et à comprendre l'âme nomade. » L’éditeur.

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Marie CAYOL. NAVAJO MOUNTAIN. La tête de la Terre-Mère Naatsis’ààn. Éditions L’Éphémère. Préface de Mary Washsburn traduite par Marie Cayol. Préface de Pierre Cayol. Introduction : Navajo Mountain : un lieu, une communauté de Navajos, une montagne. Photographies en couleurs et en noir et blanc. Remerciements. 2010. 203 pages. 24x17. Broché. Repères historiques, géographiques et bibliographiques. 20 Euros.


Sommaire :
La vie quotidienne : Lieu d’expression du sacré
L’habitation traditionnelle : le hogan
Les activités - Les cérémonies
Les lieux sacrés :
Navajoland au cœur des Quatre Montagnes sacrées – Navajo Mountain – Rainbow Bridge – Keet Seel et Betatakin – Monument Valley – Bosque Redondo.
Terre-Mère et Père-Ciel.
Les peintures de sable – Buck Navajo, chanteur – La connaissance spirituelle pour une société séculaire – Comment Terre-Mère et Père-Ciel sont unis.
Conclusion.

Un livre de voyageurs/séjourneurs passionnés qui se rendent depuis plus de trente années dans le Sud-ouest américain où depuis des décennies ils ont tissé des liens importants avec des familles indiennes parmi les Apaches, les Pueblos, les Hopis, les Navajos. Le présent ouvrage témoigne de tous ces voyages. Il est conçu avec des membres du peuple diné. Un livre qui a la souplesse de la passion, la science des meilleurs chercheurs mais sans leurs défauts didactiques froids. Vie quotidienne, sociale, cérémonielle, les traditions et mythes d’hier au mode de vie d’aujourd’hui. Un témoignage humaniste.

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Pierre CLASTRES. CHRONIQUE DES INDIENS GUYAKIS. Ce que savent les Aché, les Indiens nomades du Paraguay. Éditions Plon. Collection « Terre humaine ». 1972. 308 pages. 22x15. Relié. jaquette. Avec 23 illustrations-dessins in-texte de Jean-Marc Chavy. Une carte dans le texte. 34 photographies en noir hors-texte. Note sur la transcription. Index des thèmes. Index des noms et lieux. Débats et critiques. Table des illustrations. Relié. jaquette. Réédition en « Terre Humaine Poche ». Nouveau sous-titre : « Une société nomade contre l’État. » 311 pages. 2001.

''On les appelle Guayaki, Rats féroces. Eux-mêmes, ils se dénomment Aché, les Personnes. Silencieux et invisibles, ils parcourent encore leur domaine ancestral, la forêt tropicale qui couvre en grande partie l'Est du Paraguay. C'est ce qui leur a permis d'échapper si longtemps au sort commun de leur voisins sédentaires : apparitions des Blancs, esclavage, mort, disparition. Tels sont les héros de ce livre, chronique de leur vie quotidienne. Un an de séjour chez eux a permis à l'auteur d'accéder au plus intime de leur existence. Jours et nuits passés dans les campements, incidents et anecdotes cocasses ou tragiques tracent peu à peu le portrait de ces nomades. La lecture de l'ouvrage n'est pas toujours paisible. À la plus délicate douceur succède une implacable cruauté. Cette culture aujourd'hui disparue repose sur la fidélité des Indiens à leurs anciens rites et, au-delà, aux mythes de leur origine et de leur destin, qui suscite en nous d'étranges échos''. L’éditeur.

Dès 1963, Pierres Clastres passera une grande partie de son temps en Amérique du Sud, successivement au Paraguay, au Brésil et au Venezuela. Auprès des Guayakis, d'abord, puis des Guaranis, d'une importante tribu du Chaco ensuite, les Chulupi-Ashluslay, et, enfin, des Yanomamis, il recueille une abondante information qui lui permettra d'écrire avec une égale compétence et un égal bonheur sur la vie quotidienne d'un groupe, sur la fonction des chefs, les mythes, les rites d'initiation et la guerre.

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David CORNUT. LITTLE BIG HORN. Autopsie d’une bataille légendaire. Éditions Anovi. 2006. 384 pages. 27x18. Réédition augmentée en 2008 392 pages. Photographies anciennes et contemporaine. Lithographies. Peintures. Croquis et dessins. Cartes. Notes. Sources publiées. Sources non publiées. Complément d’enquête. Index nominal. Lexique. Bibliographie. Broché. 27 Euros.

« 25 juin 1876, dans la vallée de la Little Bighorn, au cœur de l'Ouest américain dans le Montana... Après une bataille acharnée, le général Custer et 263 soldats du 7e de Cavalerie sont tués par une coalition de Sioux et de Cheyennes. À l'annonce de cette défaite, l'armée américaine classe l'affaire et l'opinion publique se charge de déformer les faits. Selon elle, Custer aurait attaqué des milliers d'Indiens et payé le prix de son imprudente témérité. Cependant, les historiens se posent des questions. Qui était vraiment le général Custer ? A-t-il désobéi aux ordres reçus ? De quelles forces disposaient réellement les chefs Sitting Bull et Crazy Horse ? A-t-on négligé jusqu'à présent des témoignages essentiels ? Fruit de cinq années de recherches, ce livre fait le point sur les travaux historiques et archéologiques les plus récents. De la guerre de Sécession aux guerres indiennes, il restitue méticuleusement le contexte de la tragédie et brosse le portrait des grandes figures qui y ont participé. Rejetant rumeurs, partis pris et idées reçues, cette enquête donne la parole à des centaines de témoins oculaires, comme aux meilleurs spécialistes de la question. Une reconstitution aussi minutieuse que fascinante de cet affrontement mythique. Un ouvrage de référence. Les cartes géographiques de cet ouvrage sont des œuvres originales de Grégory Bouchier. »

Certainement, et depuis très longtemps, le meilleur, le plus abouti et honnête livre sur cette emblématique bataille. Venant de surcroît d’un auteur francophone, le fait mérite d’être précisé… L’ouvrage s’inscrit dans la continuité d’une « philosophie, et d’un goût, de l’Histoire » - et pour se limiter au seul sujet « indien » - qui n’est pas sans rappeler des auteurs comme George E. Hyde pour l’Amérique et Daniel Dubois pour la France.

Étudiant en Histoire contemporaine à l'université de Fribourg (Suisse), David Cornut a accumulé des sources inédites, des contacts avec des spécialistes de l'Ouest américain et des voyages sur le terrain. Il ouvre ici l'un des dossiers les plus controversés de l'Histoire américaine.

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SAMUEL WOODWORTH COZZENS. VOYAGE AU PAYS DES APACHES. Éditions Mille et Une Nuits. Présentée-postfacée par Olivier Delavault : Un cauchemar américain. 2001. 63 pages. 15x10. Broché. Traduit de l’anglais par W. Battier. 2,50 Euros.

Entre 1858 et 1860, un jeune Américain du nom de Samuel Woodworth Cozzens (1834-1878) s’aventure sur les terres apaches, en Arizona. Il en rapporte un témoignage au vitriol, très éloigné du mythe du « bon sauvage » cher à Rousseau : les Apaches sont des créatures sanguinaires et diaboliques qu’il faut éliminer pour laisser place à la « vraie » civilisation. Ce récit – involontairement ethnographique – dérangeant, décrivant la vie quotidienne des Apaches dans une nature hostile et grandiose, a connu un immense succès en France à la fin du XIXè siècle. Il était inédit depuis plus d’un siècle. Cet extrait concernant la rencontre avec les Apaches fait partie d’un fort volume dans lequel l’auteur décrit ses séjours avec d’autres tribus indiennes.


Claire DAVIS. TERRE D’HIVER. Winter Range. Éditions Denoël. Collection « Et d’Ailleurs ». 2002. 348 pages. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédérique Fraisse. 22 Euros.

« Cette année-là, dans un petit village du Montana replié sur lui-même, l'hiver est particulièrement rude. Chas, un fermier du comté, est aux abois. Endetté jusqu'au cou, il ne peut plus nourrir ses bêtes qu'il laisse mourir de faim et de froid pour s'en nourrir lui-même. Ike, le shérif, tente de l'aider. Mais Chas, trop orgueilleux, refuse. Face à cet homme d'honneur, la communauté se déchire et ce monde enfermé dans ses règles propres, sa langue et ses non-dits, va voler en éclats. À l'image des éléments naturels déchaînés, les héros de Terre d'hiver sont précipités dans la spirale d'un conflit destructeur. Comme le gel, le roman pénètre au cœur des vies : celles des humains et celle de la terre, de ces paysages qui les broient. » L’éditeur.

Claire Davis vit à Lewiston, en Idaho. Terre d’hiver lui valut d’être invitée au Festival de Saint-Malo en 2002 ; ainsi que plusieurs prix (« the Pacific Northwest Booksellers Award for Best First Novel » et « The Mountains and Plains Booksellers Award for Best Novel » en 2000).

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OLIVIER DELAVAULT. GERONIMO. Editions Folio/Biographie. Gallimard. 2007. 447 pages. 18x11. Broché. Photographie en noir et blanc et en couleurs. Bibliographie. Filmographie cinéma. Filmographie télévision. 8,70 euros.

Né sur les rives de la Gila River, dans l'actuel Nouveau-Mexique vers 1823, au sein de la bande des Bedekonhes, qui fait partie de la tribu des Apaches chiricahuas, Geronimo n'a jamais été un chef indien tel qu'on l'entend généralement. Guerrier belliqueux, stratège hors pair, il fut avant tout un chaman de guerre influent et redouté qui mena une résistance quasi désespérée mais aussi mystique. Après avoir rompu les accords de paix négociés par Cochise, il sera capturé, il s'évadera, il se rendra pour s'évader à nouveau. Une course sans fin jusqu'en septembre 1886 où, avec une poignée de fidèles, tout au plus une trentaine de personnes, il offre sa reddition face aux cinq mille soldats du général Nelson A. Miles et à quatre mille mexicains. Ayant mené les siens au désastre, il finira avec eux en déportation à Fort Sill en Oklahoma où il mourra en février 1909 d'une pneumonie. De toute sa vie, Geronimo après le massacre de sa famille a toujours voulu en découdre avec les Mexicains et les Américains. Proche de Mangas Coloradas chef des Chihennes-mimbrenos et de Victorio des Chihennes-Warm Spring mais distant de Cochise leader charismatique des Chokonens, Geronimo n'écoutera jamais les chefs et disputera un temps à Cochise un leadership qu'il était loin de pouvoir prétendre ; après la mort du grand chef en 1874, Geronimo saura se servir de son fils cadet Naiche pour bénéficier des quelques retombées de prestige qu'il pouvait en tirer afin de recruter des hommes pour sa guérilla sans lendemain.

Cette biographie est par nature critique. En effet, elle s'efforce de rétablir des données historiques précises. On n'y trouve pas toujours ce qu'on entend ou ce qu'on lit communément ailleurs...

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Philippe DESCOLA. LES LANCES DU CRÉPUSCULE. Relations Jivaros Haute-Amazonie. Éditions Plon. Collection « Terre humaine ». 1994. 505 pages. 21x14. Broché.

« On les appelle Jivaros. Ils préfèrent se dénommer Achuar, les Gens du Palmier d'Eau. Isolée dans la jungle de haute Amazonie, cette tribu légendaire fut protégée durant des siècles de l'incursion des Blancs par son inquiétante réputation de chasseurs de têtes. Plus qu'une condition de leur indépendance, la guerre est pour ces Indiens une vertu cardinale ; elle donne du prestige, renforce la solidarité, raffermit l'identité ethnique et permet le renouvellement rituel des âmes. Grâce à elle, les Achuar sont encore plusieurs milliers, fiers de leurs traditions et farouchement attachés à leur mode de vie. Ce livre est une chronique de leur découverte et un hommage à leur résistance. Philippe Descola y relate au quotidien les étapes d'une intimité affective et intellectuelle croissante avec ce peuple dont il a partagé l'existence pendant près de trois années en tant qu'anthropologue. Ce témoignage exceptionnel sur une manière libre et presque oubliée de vivre la condition humaine tire d'une expérience singulière un enseignement pour le temps présent. » L’éditeur.

Né en 1949 à Paris, Philippe Descola fait des études de philosophie à l'École normale supérieure de Saint-Cloud avant de s'orienter vers l'ethnologie américaniste sous la direction de Claude Lévi-Strauss. Il mène une première enquête chez les Tzeltal du Mexique, puis passe près de trois ans chez les Jivaros de l'Amazonie équatorienne où il retourne, depuis, régulièrement. Parallèlement à ses recherches sur le terrain qui ont déjà fourni la matière d'un livre et de nombreux articles, il se consacre à l'analyse des rapports entre l'homme et la nature dans les sociétés prémodernes auxquelles il vient de consacrer un livre important : Par-delà nature et culture (Gallimard, 2005). Après plusieurs années d'enseignement et de recherche à l'étranger, notamment en Amérique latine et à l'université de Cambridge, il est actuellement directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et professeur au Collège de France où il dirige le laboratoire d'anthropologie sociale. Les Lances du crépuscule a paru aux Éditions Plon en 1993.

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JOHN FIRE LAME DEER - RICHARD ERDOES. DE MEMOIRE INDIENNE. En quête d'une vision. Lame Deer, Seeker of Visions. Editions Présence Image & Son. Jean-Jacques Roudière Editeur. Nouvelle traduction de Jean-Jacques Roudière. 2009. 23x15. Broché. 413 pages. Note de l'éditeur-traducteur. Photographies en noir et blanc. Glossaire. 24 euros.

Edité dans la collection « Terre Humaine » chez Plon en 1977, cette nouvelle traduction de l'éditeur Jacques Roudière se devait d'être faite un jour. En effet, malgré les bonnes intentions de la première édition, les contre-sens et certains mots utilisés étaient en porte-à-faux avec la pensée lakota. Lame Deer, Taca Usthe, nous entraîne dans le monde réel et donc aussi spirituel des Sioux des années 70 mais finalement d'aujourd'hui grâce à de nombreuses mises à jour de l'appareil éditorial et critique du livre. Un récit authentique, sérieux et sans arrière-pensée. De l'ethnologie sans prétention, sans le vouloir, vivante.

Taca Usthe fait partie de cette grande lignée d'hommes-médecine sioux depuis Nicholas Black Elk, son neveu Frank Fools Crow et Matthew King. Il serait enfin bon et salutaire que cesse toute confusion entre Taca Usthe Lame Deer et Archie Fire Lame Deer. Archie Fire, (tout comme le Sicangu Leonard Crow Dog connu pour ses Sun Dance Paradise notamment sur la réserve de Rosebud) s'inscrivent plus, malgré eux ou pas - ils ont pu y être poussés pour satisfaire les lubies de plus d'un idéaliste ou militant ombrageux - dans l'entretien des illusions chamanico-militantes, illusions qui ont fait beaucoup de tort aux Indiens en général ces dernière décennies. C'est aussi le cas pour le grand Nicholas Black Elk (voir les livres Elan Noir parle, Le Sixième Grand-Père) à ne surtout pas confondre avec Wallace Black Elk qui a un peu joué avec l'homonymie et plusieurs tableaux.

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Barbara GLOWCZEWSKI. DU RÊVE À LA LOI CHEZ LES ABORIGÈNES. Mythes, rites et organisation sociale en Australie. Éditions des Presses Universitaires de France PUF. Collection « Ethnologies ». Publié avec le concours du C.N.R.S. 1991. 362 pages. 24x18. Figures. Index. Broché.

Sociétés sans chefs, les Warlpiri et leurs compatriotes australiens célèbrent, par des mises en scène rituelles, des ancêtres mythiques et des sites sacrés. Derrière des traditions millénaires, transparaît dans la perception et les pratiques aborigènes une logique en réseau incroyablement actuelle.

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Barbara GLOWCZEWSKI – Jessica De LARGY HEALY. PISTES DE RÊVES. Voyage en terres aborigènes. Éditions du Chêne. 2005. 163 pages. Relié. 39,90 Euros.

Dans cet ouvrage, Barbara Glowczewski et Jessica De Largy Healy nous emmènent chez les Walpiri du désert central et les Yolngu de la terre d'Arnhem, sur les « pistes de rêves » des Aborigènes d'Australie Depuis 50 000 ans, les Aborigènes ont un nom et une histoire pour chaque dune de sable, chaque plaine d'herbe, chaque rocher, chaque trou d'eau : ces sites sont les empreintes du passage des êtres ancestraux qui ont sillonné et modelé la terre en surface ou en sous-sol, donnant vie aux hommes, à la faune et à la flore qui peuplent depuis ce pays. Ils ont aussi donné naissance à des rêves (dreamings) : rêve serpent arc-en-ciel, rêve hommes initiés, rêve peuples nuages ou rêve ignames, rêve émeu, rêve femmes bâton à fouir... De génération en génération, les Aborigènes se sont faits les gardiens de ces sites sacrés et des rêves qui y sont attachés ils les honorent et les aiment par leurs chants, leurs danses mais aussi en les peignant sur le sable, sur leurs corps, sur des écorces et depuis quelques années sur des toiles. Le marché de l'art s'est emparé ces trente dernières années des œuvres époustouflantes de ce peuple artiste.

Barbara Glowczewski est anthropologue, directrice de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d 'anthropologie au Collège de France et adjunct professorial fellow à l'université James Cook, en Australie. Depuis vingt-cinq ans, elle travaille avec les aborigènes d'Australie, notamment pour mettre en valeur le message spirituel et l'art des Walpiri du désert central. Elle a publié de nombreux ouvrages dont notamment : Les Rêveurs du désert aborigènes d'Australie, les Warlpiri, Plon (1989, (version poche dans la collection Babel, Actes Sud en 1991), Du Rêve à la loi chez les Aborigènes : mythes, rites et organisation sociale en Australie, PUE (1991), Yapa : peintres aborigènes de Balgo et Lajamanu, catalogue de l'exposition Beaudoin-Lebon (1992), Rêves en colère : alliances aborigènes dans le Nord-Ouest australien, Plon, collection " Terre humaine " (2004) et un CD-rom, Pistes de rêves : art et savoir des Yapas du désert australien, Unesco publishing (2000). Elle anime par ailleurs le séminaire Anthropologie des réseaux àl'EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales). Jessica De Largy Healy est doctorante en anthropologie a l'université de Melbourne et a l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Née en Australie, elle y a fait de nombreux séjours, notamment dans le Victoria, le Queensland et le Territoire du Nord. Dans le cadre de son terrain de doctorat, elle a vécu pendant deux ans, entre 2003 et 2004, à Galiwin'ku, en Terre d 'Amhem, où elle a travaillé bénévolement avec une équipe.

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Barbara GLOWCZEWSKI. LE DÉFI INDIGÈNE. Entre spectacle et politique. Éditions Aux lieux d’être. Collection « Mondes contemporains ». 2007. 362 pages. 21x14. Broché. 24,50 Euros.

« Dans le contexte préoccupant de l’accroissement des violences et de la montée des fondamentalismes, cet ouvrage explore des pratiques créatives actuelles des Premiers Australiens et d’autres peuples autochtones d’Océanie, d’Asie ou de Sibérie, qui transposent sur la scène de l’art et du politique leurs territoires existentiels. La démarche des auteurs – comme celle des acteurs de ces cultures et sociétés – relève d’un défi anthropologique : penser et comprendre les nouvelles relations entre globalisation et politiques locales ancrées dans des lieux de traditions indigènes. Les auteurs de cet ouvrage, dont de nombreux jeunes ethnologues travaillant sur le terrain, explorent l’art et différents contextes performatifs dans lesquels les peuples indigènes cherchent de manière stratégique et productive à légitimer leur existence singulière en créant des réseaux de relations et d’engagement avec d’autres peuples. Si de telles performances célèbrent avant tout l’indigénité, celle-ci rejette l'identité comme essence fixe et exclusive. En définitive, cet ouvrage nous montre comment les peuples autochtones mettent en œuvre des stratégies politiques pour faire circuler leurs cultures. Un essai essentiel pour comprendre l'émergence de nouvelles formes d'expressions identitaires singulières et collectives. » L’éditeur.

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Barbara GLOWCZEWSKI. LES RÊVEURS DU DÉSERT. Peuple warlpiri d’Australie. 1989. 285 pages 22x14. Broché. Réédition Actes Sud. Poche. 2006. 378 pages. 17x11. Babel. Broché.

« Au cœur de l'Australie, sur les terres rouges et craquelées, parsemées d'herbes sauvages et piquantes, de buissons décharnés et de cours d'eau à sec, des centaines de pistes invisibles s'entremêlent. Les Aborigènes les appellent des Rêves. Là vivent les Warlpiri. Désormais sédentarisés, ils parcourent le désert en voiture, ils vivent avec tous les acquis de notre technologie mais ils continuent à célébrer par leurs rites les Rêves qui les habitent. Le Rêve, religion et loi, représenté dans des compositions qui ont valu aux Warlpiri une renommée internationale d'artistes peintres, figure pour eux un mode de connaissance qui les attache au cosmos, émotionnellement et charnellement, et l'ensemble des règles qui régissent une société. Société que Barbara Glowczewski a fréquentée, étudiée, observée, dont les femmes sont devenues ses amies, plus de dix ans avant la première publication, en 1989, de ce livre qui se présente à la fois comme le journal de terrain d'une ethnologue et un essai inspiré où sans cesse affleure l'expérience personnelle et affective. » L’éditeur.

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Barbara GLOWCZEWSKI. RÊVES EN COLÈRE. Avec les aborigènes australiens. Éditions Plon. Collection « Terre humaine ». 2004. 435 pages. 21x14. Broché. 26,60 Euros.

« Au nord des grands déserts australiens, péninsule Dampier, Kimberley, Tanami et Terre d'Arnhem, des Anciens confient à l'anthropologue Barbara Glowczewski leur attachement spirituel à la terre, les souffrances imposées à leurs peuples et leurs stratégies chamaniques et politiques de survie. Avec eux, nous sommes portés par la colère et le message des esprits qui relient leurs rêves et leurs rites à tous les éléments de l'univers. Nous découvrons les dessins maillés si caractéristiques, inscrits sur les corps, la roche et les œuvres d'art, et qui traduisent la matrice vivante des alliances que les humains établissent entre eux, avec des sites sacrés et le cosmos. Mais la terre est désormais menacée de mort par une humanité ignorante des grandes lois de l'équilibre. L'auteur, depuis vingt-sept ans, dédie sa vie aux Aborigènes d'Australie dont l'extraordinaire créativité avait attiré l'attention d'André Breton et de nombreux peintres. Elle dialogue avec des Warlpiri, Yawuru, Ngarinyin, et Yolngu, dont les pratiques, les savoirs et la pensée réticulaire répondent aux grands chantiers d'étude de l'esprit humain, du psychisme, de l'inconscient et de la signification des forces culturelles des peuples premiers et de leur rapport à la matière. » L’éditeur.

Docteur en lettres et sciences humaines, directrice de recherches au CNRS, membre du Laboratoire d'Anthropologie sociale, Barbara Glowczewski travaille avec les Aborigènes d'Australie depuis 1979. Elle a séjourné plus de dix ans dans diverses communautés, notamment chez les Warlpiri du désert central et dans le Queensland où elle a séjourné dix-huit mois en tant qu'Adjunct Professor à la James Cook University. Également chercheur au Collège de France, Barbara Glowczewski a publié de nombreux articles et plusieurs ouvrages, dont Les Rêveurs du désert (Actes Sud, 1996, Plon 1989), Du Rêve à la Loi chez les Aborigènes (PUF, 1991), Adolescence et sexualité (PUF, 1996), et un livre de photos avec Jessica de Largy Healy, Pistes de Rêves, Voyage en terres aborigènes (CD Rom Unesco, 2000), (Éditions Du Chêne, 2005). Par ailleurs, elle a collaboré à la réalisation de films avec son mari Wayne Barker Jowandi, cinéaste et compositeur aborigène.

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Barbara GLOWCZEWSKI. YAPA. Peintres aborigènes de Balgo et Lajamanu. Galerie Baudoin Lebon éditeur. 1991. 175 pages. Broché.

« C'est devant la coopérative artistique de Balgo que Bye Bye avait raconté l'histoire de son Rêve, assise en tailleur, parcourant de ses doigts les arcs disposés de part et d'autre d'un grand ovale de la même couleur ocre : "Les Deux-Hommes assis comme des rochers à Mangkayi..." Chaque peinture est un Rêve, que les Yapa, "Aborigènes", traduisent en anglais à la fois par Dreaming, "en train de rêver" et Law, "loi"... » L’éditeur.

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Davi KOPENAWA. Bruce ALBERT. LA CHUTE DU CIEL. Parole d’un chaman yanomami. Éditions Plon. Collection « Terre humaine ». 815 pages. 21x14. Préface de Jean Malaurie : Mémoires d’outre-monde. Avant-propos. Annexes index. Photographies en couleurs et en noir et blanc. Broché. 28 Euros.

« Un grand chaman et porte-parole des Indiens yanomamis offre dans ce livre un récit exceptionnel, à la fois témoignage autobiographique, manifeste chamanique et cri d'alarme contre la destruction de la forêt amazonienne. Il y relate à la première personne son histoire hors du commun et ses méditations de chaman face au contact prédateur de la frontière blanche à laquelle son peuple se trouve confronté depuis les années soixante. Ce livre a été écrit à partir de ses paroles, recueillies en langue yanomami, par un ethnologue avec qui il a lié une très longue amitié. Trois parties composent l'ouvrage : "Devenir autre" retrace sa vocation de chaman depuis l'enfance jusqu'à son initiation à l'âge adulte. Elle décrit par ailleurs toute la richesse d'un savoir cosmologique séculaire acquis grâce à l'usage de puissants hallucinogènes. "La fumée du métal" relate, à travers son expérience personnelle, souvent dramatique, l'histoire de l'avancée des Blancs dans la forêt, missionnaires, ouvriers, routiers, chercheurs d'or, et leur cortège d'épidémies, de violences et de destructions. Enfin, "La chute du ciel" rapporte son odyssée pour dénoncer la décimation de son peuple lors de voyages en Europe et aux États-unis. Émaillé de visions chamaniques et de méditations ethnographiques à propos des Blancs, ce récit débouche sur un appel prophétique qui annonce la mort des chamans et la chute du ciel pour dénoncer la dévastation de la forêt amazonienne par le "peuple de la marchandise ». L’éditeur.

Davi Kopenawa, porte-parole et chaman yanomami, reconnu au Brésil et dans le monde comme un des grands leaders amérindiens à la pointe du combat pour la protection de la forêt amazonienne. Bruce Albert, anthropologue, directeur de recherche à l'IRD, fervent défenseur de la cause des Yanomami du Brésil avec lesquels il travaille - et chez lesquels il séjourne très régulièrement - depuis 1975.

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Theodora KROEBER. ISHI. Le testament du dernier indien sauvage d’Amérique du Nord. Ishi in Two Worlds ; a biography of Last Wild Indian in North America. 1968. Éditions Plon. Collection « Terre humaine ». 1968. 377 pages. 21x14. Relié/jaquette. Traduit par Jacques B. Hess.

Dans les documents sur les Indiens d’Amérique du Nord, il y a incontestablement un avant et un après « Ishi ». Lors de travaux pour un barrage, les ouvriers et les ingénieurs découvrent dans le chaparral un village indien demeuré jusqu’alors protégé du monde des Blancs. Nous sommes le 10 novembre 1908. L’un des hommes du village parvient à s’éclipser, Ishi. Il parviendra à vivre dans la nature jusqu’en 1911 quand il « se rendra » à la « civilisation ». Le cheminement qui suit amènera Ishi aux Kroeber, ethnologues et humanistes qui sauront comprendre, Ishi, l’écouter et nous faire partager les précieuses connaissances qu’il nous délivre.

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Richard LANCASTER. PIEGAN. Chronique de la mort lente. La réserve indienne des Pieds-Noirs. Piegan. Éditions Plon. Collection « Terre humaine ». 1977. 392 pages. 21x14. 35 illustrations en noir et blanc. 41 photographies hors texte. Cartes. Relié/jaquette. Traduit par Jacques B. Hesse.

« Avec ce texte, la parole est donnée à l’une des tribus la plus longtemps insoumise dans les Plaines, les Pieds-Noirs du Montana. C'est son vieux chef, son dernier guerrier, White Calf, qui nous fait saisir le sens de son combat. À la fin du XVIIIème siècle, à l'est des Rocheuses, s'est épanouie cette brillante civilisation moderne axée sur le cheval et le bison. Moins d'un siècle plus tard, la rapacité des immigrants, de colons sans scrupules allait la réduire à néant. Ce livre est plus : c'est la chronique de la mort lente d'une tribu cantonnée à une insuffisante réserve. Au fil des jours, le lecteur, peut apprécier les effets d'une action insidieuse des administrations plus soucieuses de désindianisation que de réalités historiques. L'alcoolisme, le sous-emploi sont désormais les compagnons d'indiens déchus et toujours hostiles. » L’éditeur.

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Michèle RIECKERT. UNE BALLE PERDUE. Histoire d’un Sioux d’aujourd’hui. L’Oeuvre Éditions. 2008. 175 pages. 21x15. Broché. Préface. Avant-propos. Bibliographie. Remerciements. 19 Euros.

L’existence de Long Soldier, jeune Amérindien, est celle de milliers de ses congénères. Enfant battu par un père adoptif, rejeté par son entourage à cause de son indianité, il plonge dans l’alcool, la drogue et la délinquance. Anéanti par le poids de la misère et des injustices, il se résout, un soir de novembre 1984, à mettre fin à ses jours dans le désert du Montana. C’est lors de cette nuit fatale que, pris malgré lui dans une course-poursuite avec la police, un échange hasardeux de coups de feu décide de son sort. On l’accuse du meurtre d’un shérif, sans preuve. Après deux procès expéditifs, il échappe de peu à la pendaison, mais il est condamné à perpétuité sans possibilité de remise de peine, à l’âge de vingt-six ans. Depuis, Long Soldier, se bat pour que son innocence soit reconnue. En prison, il découvre sa véritable identité, sa famille, l’histoire terrible de son peuple, ses traditions. Sa vie prend sens ; il trouve la force de lutter.

Fruit d’années de correspondance entre un prisonnier et un écrivain, ce récit raconte, avec une simplicité poignante, la vie d’un Indien d’aujourd’hui, et dresse un portrait effrayant, mais lucide, d’une Amérique peu connue. Les faits évoqués sont à peine croyables, même pour un lecteur averti.

Michèle Rieckert est française. Militante des Droits de l’Homme, elle s’occupe tout particulièrement du sort des Amérindiens. Elle est membre de l’association européenne Kola installée à Bruxelles qui soutient des prisonniers injustement condamnés. Une balle perdue est son premier ouvrage publié.

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Jacques ROUZET. GRAND COEUR SAUVAGE. Éditions SW Télémaque. 2008. 274 pages. 23x15. Broché. 19,90 Euros.

Novembre 1917, un peu plus de quatorze mille Indiens d’Amérique du Nord, engagés dans le contingent américain contre une promesse de citoyenneté, débarquent en Bretagne. L’un d’entre eux, Samuel Cœur-de-Loup, sauve un jeune Poilu, Joseph Décorêt, dans les tranchées de Saint-Mihiel. En 1958, Sam revient en France pour renouer le fil d’une amitié exceptionnelle scellée par un secret vieux de quarante ans. Une superbe histoire de fraternité et d’amour, le choc de deux univers aux antipodes l’un de l’autre, incarnés par deux personnage bouleversants.

La rencontre et les relations qui s’en suivirent, entre un jeune Lakota et un jeune vigneron du Beaujolais est détonante. La trame permet à l’auteur, depuis toujours intéressé et intrigué par la participation indienne d’Amérique sur les théâtres de guerre européens, de dessiner brillamment avec une solide documentation à l’appui, une réalité historique qui est toujours présente dans certaines régions françaises et notamment en Camargue.

Jacques Rouzet fut responsable des fictions de l’après-midi sur T.F. 1. avant d’assumer la direction littéraire d’une maison de production. Il a été scénariste et co-créateur du personnage de la série Louis la Brocante. Il dirige une collection consacrée aux grandes affaires criminelles des régions de France.

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Anya SETON. LA TURQUOISE. The Turquoise. Éditions Phébus. Collection « D’Aujourd’hui Étranger ». 2001. 444 pages. 21x14. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Muray. 22,71 Euros.

« Où bat le cœur de l’Amérique ? Du côté de Santa Fé, au cœur du haut désert que dominent les neiges des monts Sangre de Cristo… ou du côté de New York, où une étroite société de banquiers aux ventres blindés est en passe de dominer l’univers ? La question déjà se pose en 1850, quand arrive au monde la petite Fé Cameron. Le Nouveau-Mexique vient d’échapper au pouvoir du gouvernement de Mexico – et aux aristocrates gominés qui le possèdent avec désinvolture. Les habitants du cru font tout juste connaissance avec leur frères gringos, qui se piquent, de leur apprendre la modernité et les manières nouvelles : vertu hautement affichée, racisme, culte de l’argent… Fé, à l’image de sa terre, est une âme divisée : le sang castillan de sa mère (morte en lui donnant le jour) se mélange dans ses veines à celui d’Andrew Cameron, un hobereau écossais en rupture de ban – qui meurt quand la gamine a sept ans. Élevée par une nourrice mexicaine, elle connaîtra une jeunesse pauvre et heureuse… puis une adolescence frustrée : incertaine de ce qu’elle est, elle va se lancer dans le monde à la recherche d’un rôle à jouer, d’un nom à se faire – à défaut de se trouver une véritable identité. » L’éditeur.

Sur fond des évènements qui firent suite au traité de Guadalupe Hidalgo de 1848 qui donne une partie nord du Mexique aux États de l’Union, une fresque quasi ethnographique entre mythes navajos et la pierre-du-ciel, la turquoise, matrice symbolique du roman.

Celui-ci est construit sur un fond de connaissances historiques et ethnologiques assez large et conséquent au vu du texte, doté d'un riche vocabulaire de référence, qui met, notamment, en évidence les tiraillements entre les communautés d'Indiens pueblos et les Chicanos dans la deuxième moitié du XIXème siècle au Nouveau-Mexique nouvellement américain. Santa Fé Cameron, baptisée du nom de sa ville natale, tient de sa mère la fougue des Hidalgos et de son père, écossais, un tempérament imprégné de mysticisme. Chez elle s'affronteront une ambition démesurée, tenace et un besoin de sincérité tyrannique. Comment dans ses conditions, se résigner à vivre, parmi les Indiens du Nouveau-Mexique, la vie pastorale à laquelle les drames de son enfance semblent l'avoir réduite ? Dans sa mémoire résonnera toujours les paroles de Natanay, l'Indien navajo : si tu ne veux pas que ton corps et tes passions te trahissent, écoute la voix de l'Esprit''. La turquoise que lui a donné Natanay, la Pierre du Ciel, le lui rappelle.

Écrivain américain prolixe, Anya Seton est une des rares femmes à s’inscrire dans un courant de littérature populaire aussi documentée. Elle a donné beaucoup au genre et son célèbre Dragonwyck (Le Château du dragon) fut porté à l’écran en 1946 par Joseph Mankiewicz.

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Don C. TALAYESVA. SOLEIL HOPI. Éditions Plon. Sun Chief. Collection « Terre humaine ». 1959. 459 pages. 21x14. Préface de Claude Lévi-Strauss. 56 illustrations : photographies en noir et blanc. Figures. Cartes. Appendice. Relié/jaquette. Traduit par Geneviève Mayoux.

« L'auteur, Don C. Talayesva, est un Indien hopi, chef du clan du Soleil, né à Oraïbi, à l'est du Grand Canyon du Colorado, en mars 1890. Il a assisté à l'implantation graduelle de l'administration gouvernementale et aux efforts d'américanisation soutenus en ces territoires pueblos par les autorités, parfois avec le concours de l'armée. La présente autobiographie, Soleil hopi, est un livre singulier. C’est tout d'abord un rare document sur une tribu indienne qui nous est décrite de l'intérieur, comme un ensemble vivant et gouverné par une harmonie interne. À ce titre, il est considéré comme un des grands classiques de l'ethnologie. C'est ensuite, et surtout, un homme qui témoigne avec naïveté, vivacité et sagesse de son attachement réfléchi aux cadres traditionnels hopis, à une attitude religieuse dans tous les grands moments de la vie. Hostile par expérience à une américanisation des siens et de sa tribu, Talayesva ne se refuse toutefois pas à une évolution nécessaire, qu'il estime, quant à lui, tragique. La richesse de la personnalité de ce chef indien, les événements historiques qu'il a vécus, nous valent un livre exceptionnel que son caractère établit comme une œuvre littéraire d'avant-garde. » L’éditeur.

Indien hopi, chef du clan du Soleil, Don C. Talayesva est né en 1890 à Oraïbi, à l'est du Grand Canyon du Colorado. Malgré sa formation conforme aux préceptes hopis, il a tenu à recevoir l'éducation scolaire et chrétienne que le gouvernement américain s'est efforcé de développer chez les Indiens pueblos. À la suite d'une grave maladie, qu'il interpréta comme un avertissement, il décida de revenir au pays et aux vieilles traditions. " Joyau de la littérature ethnographique " (Claude Lévi-Strauss) et autobiographie exemplaire, Soleil hopi a paru chez Plon en 1959 dans la collection " Terre humaine ". Don C. Talayesva est mort en 1976 dans la paix indienne.

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Barbara TEDLOCK. RITUELS ET POUVOIRS. Avec les Indiens zuñis du Nouveau-Mexique. The Beautiful and the Dangerous : Encounters with the Zuni Indians. Éditions Plon. Collection « Terre humaine ». 2004. 334 pages. 21x14. Préface. Cartes. Remerciements. Notes. Bibliographie. Index. Broché. Traduit par Josiane Deschamps. 32 Euros.

L’auteur, anthropologue, a suffisamment séjourné chez les Indiens, en l’occurrence chez les Zunis du Nouveau-Mexique, pour apporter une nouvelle pierre à la connaissance que nous avons de ces Pueblos considérés un peu à par, de par leur langue, le keresan. Depuis le livres de Jean Cazeneuve, Les dieux dansent à Cibola (collection « Nuage rouge »), il n’y avait pas eu de livre aussi conséquent et très crédible sur les Zunis. On comprend que l’auteur a beaucoup voyagé et « fréquenté » d’autres amérindien dont les Mayas. Cet ouvrage d’anthropologie religieuse rend également compte de la vie quotidienne dans le pueblo, de la place des Zunis dans l’Amérique d’aujourd’hui, du déroulement des principaux rituels survivant à des siècles de tradition dont le Shalako. Outre ces aspects importants, l’auteur a noué avec les gens de Zuni des relations qui font de ce livre un témoignage de premier plan du fait des liens particuliers entretenus avec une famille au point de devenir, avec son mari également ethnologue, tante et oncle de Tola et de Yapiya.

Barbara Tedlock, peintre et anthropologue, en compagnie de son mari, Dennis Tedlock, grand traducteur du Popol Vuh, bible fondamentale de la grande civilisation maya, est l’une des meilleures spécialistes au monde de la pensée des Indiens d’Amérique centrale.

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DES NOUVELLES DES INDIENS D’AMÉRIQUE DU NORD. Natives Storiers : a series of American narratives. Présentées par Gerald VIZENOR. Éditions Métailié. Collection “Suites”. Introduction de Gerald Vizenor. 2008. 19x13. 205 pages. 19x13. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Dominique Letellier. 12 Euros.

Gerald Vizenor, le grand écrivain anishinaabe-chippewa, préfacier de ce livre qu’il a initié, nous présente les quatre auteurs de ces nouvelles qui forment cet ouvrage. Comme lui ils sont des Natives d’Amérique du Nord.

Stephen Graham Jones, Blackfeet, pour Saigne en moi - Eric Gansworth, Iroquois onondaga, pour Réparer les peaux - Frances Washurn Sioux oglala, pour L’affaire Elsie – Gerald Vizenor lui-même pour Hiroshima Bugi : Atomu 57 - Diane Glancy, Cherokee, pour Dessein du ciel nocturne.

Ces nouvelles témoignent d’une métamorphose de la littérature des Indiens d’Amérique du Nord. Chacun à leur manière, les auteurs ouvrent le sésame d’une sémantique indienne peu commune et donnent accès à un monde intérieur jusqu’alors souvent refoulé, noyé dans l’apparence des mythes, de l’Histoire, tout en incarnant certains aspects libérateurs de la fiction. Les voix indiennes qui se font entendre ici prennent le contre-pied de l’habituelle – voire pratique – posture victimaire où prospèrent, face aux mouvements du monde, renoncement et claustration.

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EDDY WEETALTUK. E9-422. UN INUIT, DE LA TOUNDRA A LA GUERRE DE COREE. Récit d'un soldat inuit dans la guerre de Corée. From the Tundra to the Trenches : Memoirs of the Canadian Inuit Soldier. Editions Carnets Nord. 2009. 21x14. broché. 383 pages. Traduit de l'anglais (Canada) par Marie-Claude Perreault avec la collaboration avec Thibault Martin. Appareil critique, postface et conclusion de Thibault Martin. Remerciements. Conclusion. Photographies en noir et blanc. 18 euros.

Eddy Weetaltuk est né en 1932 au large des côtes au milieu de la Baie James sur une petite île appelée Strutton Islands. En inuktituu, Weetaltuk signifie « Yeux innocents ».

élevé par sa famille dans la pure tradition Inuit le jeune Weetaltuk découvrira le monde des Blancs à la fin des années 30 lorsque des Pères Oblats arriveront chez ses parents en visite.

C'est décidé, et en partie pour des raisons économiques, Eddy ira dans un pensionnat catholique. La discipline y est rigoureuse mais les Pères sont attentifs, tolérants et tiendront en estime le jeune Inuit dont les résultats scolaires leur donnent satisfaction ; et ils seront ravis quand Eddy leur déclarera vouloir se convertir au catholicisme.

Après des années passées dans la mission, Weetaltuk retournera voir sa famille. Pourtant, notamment pour échapper à la difficile condition des Inuit sur leurs terres, et poussé par ses parents, il quittera les siens la mort dans l'âme. Sa vie de jeune homme commence alors dans les durs métiers de la nature, comme bûcheron. Après des années difficiles de travail mais aussi d'errance dans des villes quand il n'y a plus d'embauches, et ayant appris que l'armée nourrissait et logeait ses soldats, Weetaltuk cherche coûte que coûte à s'enrôler. Sachant par ailleurs que la famine continuait de décimer les populations Inuit, il franchit le pas malgré l'imminence d'un conflit en Extrême-Orient. Pour être sûr d'être accepté par l'armée, persuadé que celle-ci, comme la société civile, déteste les Inuit et les Indiens, il décide de changer d'identité et de se faire passer pour un Blanc ; c'est ainsi que Eddy Weetaltuk deviendra le soldat Eddy Vital.

De retour dans l'Arctique, Eddy Weetaltuk décide de raconter ses quinze années de soldat durant lesquelles il a sillonné le monde avec pour mission de défendre la liberté et la démocratie. Il n'aura alors de cesse de répéter que c'est dans les deux grandes institutions du Canada comme la Mission catholique des Oblats et l'armée qu'il trouva le respect et l'absence de racisme. En revenant à la vie civile, après avoir servi si longtemps sous les drapeaux, il connaîtra à nouveau le mépris et les attitudes désobligeantes des Blancs à l'égard des Inuit.

La franchise du propos, ses confessions sans détours, tant celles sur ses débordements sexuels que les horreurs dans les tranchées où il était chargeur de mortier, sa philosophie et son regard « autochtone » sur le monde font de ce livre une oeuvre où le style fait que certains passages, écrit Thibault Martin, auraient pu être écrits par Maupassant. Le récit de Weetaltuk fait montre d'une puissance critique qui vaut bien certaines pages des plus grands livres d'ethnologie ou d'histoire.

Ce témoignage unique d'un autochtone d'Amérique sur le théâtre d'affrontements hors continent américain représente, en quelque sorte, un contre-champ anthropologique autrement dit, et c'est assez exceptionnel pour le souligner, un des rares regards non-occidental sur le monde moderne. L'ouvrage n'est pas non plus une opportunité de plus pour prendre une posture victimaire. Il ne s'agit pas, relate Thibault Martin d'un réquisitoire. Weetaltuk ne se pose pas en victime des Blancs, ni en héros, ni même en accusateur. C'est un homme qui a fait des erreurs et des choix et qui décide de raconter les moments les plus marquants de son parcours.

Eddy Weetaltuk raconte l'essentiel. En profondeur comme à la surface des choses. Ce conteur né transporte le lecteur et celui-ci découvre en même temps que lui ses aventures, ce qui lui plaît, ce qui l'effraie ou le consterne dans notre monde. Aimant la bonne chère, l'amour dans les maisons particulières, tant au Japon que par la suite en Allemagne où un chagrin d'amour le bouleversera, ce bon vivant est l'honnête homme qui ne cache pas ses défauts et ses faiblesses. Il en a fait un livre humain qui raconte la condition humaine.

Né en 1932, Eddy Weetaltuk a consacré sa vie, après ses années militaires à mieux faire connaître la culture Inuit et à inciter les jeunes à éviter les dérives, alcool, drogue etc., dans un monde qui les rejette. Sa rencontre avec l'historien et ethnologue québécois Thibault Martin fut décisive et permit l'achèvement du manuscrit. Eddy Weetaltuk est mort le 2 mars 2005 en terre Inuit.

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