Collection

"NUAGE ROUGE"

Fondée en 1991 et dirigée par Olivier Delavault

www.nuagerouge.com

Dixième anniversaire de la collection "Nuage Rouge", premier espace éditorial français consacré aux cultures et civilisations des Indiens d’Amérique du Nord.

Daniel DUBOIS - Yves BERGER

"LES INDIENS DES PLAINES"

2001

PREFACE D’YVES BERGER

Les Indiens1 encore et toujours : encore, si l’on en juge par le nombre d’ouvrages qui les évoquent, par centaines chaque année aux Etats-Unis, par dizaines en France (pour nous en tenir à ce pays seul) où l’on a pu voir, en outre et dans les deux décennies qui viennent de s’écouler, maintes expositions profuses et ambitieuses, révélatrices d’un art dont André Breton, Paul Eluard, les surréalistes en général, André Malraux et Claude Lévi-Strauss avaient longtemps prêché, dans le désert, la merveille. Toujours : car il est vrai que l’intérêt que nous portons, Européens, aux Indiens ne date pas d’hier. Le mot fascination viendra et reviendra dans les pages qui suivent et lui seul rend compte du véritable état de dépendance psychique où nous sommes (et où se trouvent beaucoup de ceux qui ne le savent pas…) à leur endroit.

" Découverts " par les Blancs à la fin du XVè siècle, ils deviennent un siècle et demi plus tard une des composantes du " rêve américain ". L’Européen, qui les voit de loin vivre dans une nature grandiose et sans limites2, où ils galopent, envie la liberté, d’apparence absolue, qu’ils manifestent. Il les édénise. L’Indien, depuis cinq siècles, a certes changé mais le regard de l’Européen est resté le même. Davantage : plus le monde va, aujourd’hui, son train (un train d’enfer) et plus les Peaux-Rouges nous manquent.

Qu’est-ce à dire ? Le regard que nous posons sur eux est faux. Ils n’habitaient

1. " Indiens " - ou Amérindiens – désigne les premiers habitants du Nouveau-Monde. " Peaux-Rouges " s’applique aux seuls premiers habitants du Nouveau-Monde septentrional (Amérique du Nord).

2. " En Amérique l’horizon n’est pas l’endroit où tombe le ciel. C’est une infirmité de l’œil ".

Yves Berger : Le Fou d’Amérique, Grasset.

pas le paradis et, partant, ne connaissaient pas le bonheur parfait. Ils souffraient horriblement de maux dont nous ne savons plus rien, ou presque, depuis cinquante ans – et de plus loin encore. Leur espérance de vie était courte et ils ne survivaient qu’en affrontant une nature prodigue de pièges, capricieuse, paroxysmique, portée, selon les lieux, des grandes plaines du Canada au golfe du Mexique, à la glace, à la neige, au blizzard, aux tempêtes, aux vents, aux pluies diluviennes, à la canicule… Instabilité d’un " état naturel " qui influait sur les cultures, les migrations du bison… Pour ne rien dire des haines tribales et, à cause d’elles, de la mort qui courait la Prairie. Oui, certes pas le paradis. Or tout se passe comme si on ne sait trop quel élan, quel emportement, quelle anxiété en nous (on va tenter de les dire) ruinaient notre savoir et, sur leurs décombres, fabriquaient l’Eden en Amérique du Nord, d’où il découle que les Indiens vivaient, à peu près, une vie paradisiaque.

Le voilà bien, le mythe : conséquence du regard faux.

Etonnant : aucune autre partie du monde, ni l’Europe, ni l’Asie, ni l’Afrique, ni même fortement l’Océanie ne disputent à l’Amérique du Nord (celle seule Amérique-là, dite septentrionale, constatation qui ne manque pas d’intriguer : pourquoi le Mexique, l’Amérique du Sud sont-ils exclus ?) la place qu’elle tient en nous et que nous lui accordons en quelque sorte spontanément, comme par besoin : sans réfléchir, sans savoir (c’est-à-dire, en dépit du savoir). Certes la culture, qui fait la sensibilité, joue là un rôle capital : mais c’est reconnaître que les récits des voyageurs d’Amérique du Nord, les " Relations " des Jésuites et Cartier et Champlain et Cavelier de la Salle et Rousseau et Chateaubriand (pour ne rien dire des peintres…), l’ont emporté sur Cook, La Pérouse, Bougainville et qu’ils ont comblé le vieux besoin humain d’un monde paradisiaque en le fabriquant dans leur Amérique. Premier mystère, qu’explique sans doute, en partie, une production littéraire et artistique plus riche, plus talentueuse, plus porteuse de mythes, pourvoyeuse de plus grands échos. Reste à connaître ce qu’elle racontait.

Elle racontait – où ne cessent de renchérir les nostalgiques d’une Amérique perdue – une nature comblée, somptueuse, effarante de contrastes, de diversité, avec de grands fleuves, de grands animaux, un grand ciel, de hautes herbes, des forêts. Comme le monde à sa naissance et ce monde, pour l’Europe, naît au XVIè siècle – voici moins de quatre cents ans : de là que l’Européen, aujourd’hui, puisse accommoder et, de son regard faux, voir (alors qu’il ne sait pas voir le paléolithique, par exemple, trop loin dans le temps, et perdu dans l’espace). Puis cette production américaine et américanisante s’est mise à la tâche de montrer, expliquer l’autochtone, l’Indien en l’occurrence, admirablement adapté à cette nature, à cet ordre, dans la vénération, la crainte, l’espoir. Des dieux – des esprits – partout et toujours présents dans l’arbre, le poisson, le rocher et le bison, les Indiens n’attendaient rien de moins que la vie – une vie meilleure – quand nous l’attendons, nous, depuis si longtemps et de plus en plus, de la société, d’hommes politiques, d’une administration, d’un supérieur – ce qui ne porte guère à l’exaltation et, du monde, à une vibrante vision.

L’histoire de la fabrication de ce regard faux, regard qui, concrètement, fabrique notre vision d’une Amérique du Nord édénique et fabrique les Indiens à notre proportion de notre besoin d’eux, ne repose pas, faut-il le dire, sur la seule fausseté : les livres rapportent l’existence, dans ces pays d’Amérique dont on ne dira jamais assez qu’ils fascinent par leur vastitude et leur richesse, l’existence de presque paradis, sous forme de " micro-paradis ", dans telle partie des Etats-Unis actuels, Caroline du Sud et Mississippi, arrière-pays de la Californie et région côtière des Etats aujourd’hui de Washington, de l’Oregon et du Nouveau-Mexique. De presque paradis à paradis, il y a peu : quelque exagération, quelques descriptions embellies (qui seront reprises et amplifiées), quelques jugements rapides, un échauffement de l’esprit, comme un besoin, justement – et l’Occident, depuis longtemps et pour longtemps, de rêver. De plus en plus. Peu importe, à ce besoin qui fait le mythe, que les Indiens des Plaines, pour chasser le bison, dussent le suivre : obéir à ses apparents caprices. L’Européen ne retient que cette extraordinaire liberté, chez le Peau-Rouge, de lever, s’il le faut, son camp. Ficher son camp. De se déplacer. S’en aller planter ailleurs son tipi. Nécessité, chez l’Indien, à peine de mourir de faim, liberté, pour l’Européen de se mouvoir, décamper. Mettre la clef sous la porte : rêve d’Indien, si l’on peut dire, chez le Blanc. Et encore le Peau-Rouge ne possédait-il pas de clef, faut-il le préciser, objet qui incarne aussi bien la possession que la dépossession. Ainsi va, en se construisant, s’affermissant, le regard faux, toujours…

On fera une dernière remarque – assurément banale –, mais le regard faux puise là une anxieuse lucidité : la nature est menacée de mort. Au point qu’on lui aménage, comme hier à l’Indien, des réserves. A ce mot ignominieux, gros jusqu’au scandale de la misère des Indiens, on préfère celui de parc. Peu importe. Nul – qu’il soit psychologue, psychiatre – ne connaît encore le rôle que joue, dans la psyché de chacun, l’étrécissement de la nature (sait-on, par exemple, que 15% du sol anglais est déjà bétonné – les meilleures terres, comme par hasard, et que, selon le rythme actuel, il ne resterait plus un kilomètre carré de terre culivable en Angleterre en l’an 2167 ?). Plus se répandent les gaz à effet de serre, plus se déversent les pluies acides, plus le trou de la couche d’ozone s’agrandit, plus l’atmosphère se réchauffe et plus l’Indien nous manque. L’Indien et son paradis. Faut-il s’étonner que l’Occidental, qui de la nature éprouve un besoin d’autant plus impérieux qu’il est consubstantiel à sa nature humaine, la cherche, faute de la trouver et de la sentir autour de lui et crainte de la perdre, au pays des Indiens et que, oubliant sa dureté, il l’imagine d’une essence et d’une existence édéniques, qui l’enfièvrent ?

On lit dans le dictionnaire, au mot archétype, la définition suivante : " Type primitif ou idéal ; original qui sert de modèle. " Pour illustrer ce même substantif adjectivé, le dictionnaire cite Voltaire : " Ce monde, suivant Platon, était composé d’idées archétypes qui demeuraient au fond du cerveau. "

On savourera l’imprécision : primitif ou idéal. A moins que ces deux termes ne soient synonymes. Primitif ou idéal, sans doute les deux. L’Indien est, que nous en soyons conscients ou non, " au fond du cerveau " en chacun de nous. C’est un archétype, qui incarne ce qu’Alfred Métraux appelait " la nostalgie du néolithique " et à cet archétype sans cesse nous faisons référence par nos anxiétés, nos espoirs mais, à la différence des Indiens, nous avons perdu les dieux.

                                                                                           YVES BERGER
 

 

                                               Avant-propos d'Olivier DELAVAULT
 
 

Lorsqu’en 1963 le Centre Culturel Américain à Paris présentait une exposition de George Catlin, le peintre des Indiens - sous l’égide du Président John. F. Kennedy - l’événement ne manqua pas d’étonner : le " Peau-Rouge " comme on disait et comme il faut dire à propos des Peuples Premiers de l’Amérique septentrionale - entrait dans les sphères dites sérieuses. Reste que, s’agissant de livres, son histoire demeurait confinée dans les publications dites " destinées à la jeunesse ". En dehors des ouvrages avant la seconde guerre mondiale et juste après, c’est-à-dire à l’exception de quelques rares " Payot " comme le  Mœurs et histoire des Peaux-Rouges de René Thévenin et Paul Coze, (1928), par Luther Ours Debout  Souvenir d’un chef Sioux, (1931), Hehaka Sapa avec  Les Rites secret des Indiens sioux, (1953), aucune maison d’édition ne publiait sur le sujet et, lorsque d’aventure le Peau-Rouge était proposé, un refus peut-être apitoyé repoussait l’offre. C’était pour les enfants…

Il fallut attendre, après quelques grands Gallimard avec Jean Cazeneuve pour Les Dieux dansent à Cibola. Le Shalako des Indiens zunis, (1957), Hartley Burr Alexander avec Le Cercle du monde, (1962), et Elemire Zolla pour Le Chamanisme indien dans la littérature américaine, (1974), pour qu’un certain Daniel Dubois et un certain Yves Berger commencent à chercher, à trouver et à écrire, chacun dans son registre. Le premier se révéla chez le couturier Louis Féraud avec sa remarquable collection de " mode indienne ", dont les créations se vendirent dans le monde entier. Au début des années 70 il publia ses premiers travaux sur les " Indiens des Plaines ", chez… Spirou ! Avec son ami le regretté George Fronval, Daniel Dubois sortit, en 1976 chez Nathan, un superbe album sur le langage par signes. Dès 1977, cet ouvrage de référence ciblé " Jeunesse " fut soldé et pilonné. Un livre très recherché, on s’en doute. Dans le même temps, la traduction américaine allait faire une longue carrière de 23 ans ; pas moins de trois éditeurs la portèrent à la connaissance du public sous deux titres différents  :  Indian Signals and Sign Language  et Indian Signs and Signals.

Yves Berger, à présent. Il allait, après 1963 et son prix Fémina pour Le Sud, de grande mémoire, écrire une œuvre dont pas un seul livre ne va sans évoquer l’indianité nord-américaine, du Fou d’Amérique au  Monde après la pluie où il a imaginé le personnage de Two Moons (dit aussi Mocassin), un Nez Percé, création splendide et unique dans la littérature française d’aujourd’hui. On se gardera d’omettre, à propos d’Yves Berger, ses grandes préfaces à  Enterre mon cœur à Wounded Knee, de Dee Brown et à Peau Rouge, du Sioux Vine Deloria Jr. A partir de cette époque – la fin des années 70 – les éditeurs considéreront l’Indien avec de plus en plus d’intérêt : " l’élite intellectuelle " de même, daignant se pencher sur le sujet. En établissant un parallèle entre l’Indien et les thèses naissantes de l’écologie, Yves Berger a été le premier à désenclaver  le Peau-Rouge  et à l’extraire du " ghetto jeunesse " tout en sachant lui éviter l’écueil du seul monde universitaire qui s’avisait alors de son existence et voulant depuis se l’approprier… En quelques 40 ans, l’Indien passera de la Communale à l’Université ; un perpétuel confinement aux extrêmes !

Pour ses dix ans, la collection " Nuage Rouge ", première du genre en langue française, s’honore de reporter à la connaissance du public le classique et l’œuvre de ces deux pionniers de l’indianité en France. Lorsque en 1992, cette collection édita la biographie du chef Sitting Bull, un Sioux hunkpapa, la préface de l’édition française revint donc à Yves Berger et on se souviendra que c’est " Nuage Rouge " qui publia la première biographie en France d’un chef indien.

Ce grand écrivain français de la mythologie américaine, de sa géographie et de ses mondes indiens se devait de préfacer le chef d’œuvre de l’auteur kiowa N. Scott Momaday, La Maison de l’aube, prix Pulitzer 1969. Les lecteurs américains connaîtront bientôt ce texte à l’exceptionnel élan lyrique, profondément ancré, pour ne pas dire vécu, au cœur du monde de Momaday.

Retour à Daniel Dubois : il n’aurait guère été possible à " Nuage rouge " d’éditer la trilogie du grand historien américain George E. Hyde sur les Sioux, et de même son livre signé avec George Bent sur les Cheyennes, enfin son chef- d’œuvre, Les Premiers peuples des Plaines. Si Daniel Dubois ne s’était occupé des annotations et s’il n’avait ajouté des remarques portant sur l’anthropologie sociale, l’ethno-histoire et la linguistique, ces livres ne comporteraient pas les informations inédites qui les distinguent désormais face aux éditions américaines. Comment ne pas évoquer, ici, l’ouvrage de Le Roy Bacqueville de La Potherie pour son Histoire de l’Amérique septentrionale, (1722) ? Le texte serait aujourd’hui illisible si Daniel Dubois ne s’était livré à la tâche d’identifier les noms des tribus et des " Nations Sauvages ". On terminera en rappelant qu’il est connu pour ses diverses collections, notamment pour ses très rares ouvrages français des XVIIème et XVIIIème siècles qui traitent de la Nouvelle France ou de la seule Louisiane Française. Sans eux, nombre de chercheurs américains, canadiens, allemands… n’auraient pu mener à bien leurs projets livresques. Le corpus des sources françaises originales des siècles passés est à l’origine de bien des ouvrages d’outre-Atlantique.

Dès sa première publication en 1978, l’ouvrage est entré dans l’histoire, dans le mythe des grands classiques consacrés aux Indiens d’Amérique du Nord. Les Indiens des Plaines, avec les reconstitutions minutieuses et les recherches élaborées qu’il contient, tend à faire comprendre la complexité des mondes indiens de l’hémisphère nord-américain. Il s’agit notamment des immenses territoires portant sur les aires culturelles qui englobent les Etats du Montana, du Wyoming, des deux Dakotas, certaines parties du Nebraska, du Texas et du Colorado. D’un seul coup d’œil, le lecteur peut se rendre compte des multiples variantes entre les nombreuses tribus – que celles-ci relèvent du domaine de l’art vestimentaire, décoratif, des objets, des familles linguistiques et des langues, des us et coutumes, des religions et de l’histoire. De tous ces aspects, souvent en interdépendance, se modifiant avec la marche du temps, l’ouvrage donne la démonstration, tribu par tribu, des origines de chacune d’elle, de leurs destins à la fois respectifs et communs depuis les premières migrations vers l’Ouest jusqu’à leur enfermement définitif dans les réserves par le gouvernement des Etats-Unis. Les documents utilisés, puisés aux sources les plus sûres, leur mise en forme et la rédaction du texte, sont issus de patientes recherches qui ont demandé plus de vingt années d’expérience ; ainsi de l’étude d’objets et de documents d’époque qui sont la source la plus profitable pour approfondir et comprendre ce sujet, donnant à se corriger sans cesse sur les connaissances déjà acquises. Les auteurs sont en France les pionniers de l’indianité contemporaine au sens ou leurs noms sont, de par leurs exceptionnels travaux et écrits, devenus associés au mythe.

Par la richesse des informations qu’il donne sur les migrations des tribus des Plaines, sur leur histoire, leur religion, leur art vestimentaire et décoratif, il est sans égal. Unanimement reconnu, c’est la référence. Un beau cadeau pour les dix ans de " Nuage Rouge ".
 

                                                                                        Olivier Delavault
 

Daniel Dubois, écrivain spécialiste des Indiens d’Amérique du Nord et styliste réputé, créa toute une " mode indienne " pour le couturier Louis Féraud avant d’œuvrer pour la Maison Christian Dior. Dès les années 70, il publie ses premiers travaux sur les " Indiens des Plaines ". Après un long séjour aux Etats-Unis, il scénarise en 1976 deux séries pour T.F. 1 : " Les Indiens des Plaines " et "Les Guerres indiennes ", désignées comme les meilleures émission de la Jeunesse au MIP-TV du Festival de Cannes. La même année, il publie " Les Signes mystérieux des Peaux-Rouges ", avec George Fronval, traduit en 1978 aux Etats-Unis. En 1977, il réalise un diorama pour le Musée de l’Homme à Paris. Grand connaisseur des Arts Premiers, des photographies originales sur papier albuminé et des livres anciens, Daniel Dubois a rassemblé une des plus prestigieuses collections de rarissimes ouvrages des XVIIème et XVIIIème siècles sur la Nouvelle-France et la Louisiane. Pour la présente collection, il a annoté et augmenté tous les livres sur les Sioux de l’historien George E. Hyde et " L’histoire de l’Amérique septentrionale " de La Potherie, livre de 1722. Il prépare actuellement un Dictionnaire des Indiens d’Amérique pour la collection " Bouquins ".

Yves Berger, éditeur, écrivain – romancier et essayiste – a obtenu en 1963 le Prix Fémina pour "Le Sud", devenu un roman culte, chez Grasset. Suivront, chez le même éditeur, beaucoup d’autres livres qui s’épanouissent dans la géographie de l’Amérique septentrionale, l’évocation des Indiens, la fascination du rêve américain, la célébration de l’histoire et du mythe où s’abreuvent le romantisme du Sud et la conquête de l’Ouest : "Le Fou d’Amérique", "Les Matins du Nouveau Monde", "La Pierre et le saguero" - Grand Prix de la Langue française – "L’Attrapeur d’ombres", "Le Monde après la pluie", "Immobile dans le courant du fleuve" - Prix Médicis 1996. Son dernier roman paru est "Santa Fé". Il a également publié deux essais, un sur Boris Pasternak et un autre intitulé Que peut la littérature ?. Son œuvre – dont plusieurs albums – sur l’Amérique est traduite aux Etats-Unis. Depuis plus de 30 ans Directeur littéraire des Editions Grasset, Yves Berger donne de nombreuses conférences. Il est de même l’auteur de préfaces qui portent sur le Nouveau Monde. Nombre d’entre elles sont désormais inséparables de l’œuvre qu’elles commentent : ainsi du texte qui ouvre La Maison de l’aube de N. Scott Momaday et d’un essai bouleversant sur Autant en emporte le vent.
Dernier livre en date, le fameux et fabuleux "DICTIONNAIRE AMOUREUX DE L'AMERIQUE", chez Plon, 2003 qui a reçu le Prix Médicis de l'Essai en 2003.


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